J’ai lu : L’Art de l’essentiel par Dominique Loreau.

Dans mes souhaits pour 2017, il y a celui de lire encore un peu plus. Dans cette optique, je suis retournée m’inscrire à la bibliothèque municipale au début du mois afin de pouvoir dévorer des pages et des pages sans tout acheter ! C’est mieux pour mon budget, mais également pour la planète et mon envie de ne plus multiplier les possessions à outrance !

Le jour de mon inscription, j’ai emprunté diverses choses, du roman à l’essai sociologique, en passant par des nouvelles et un bouquin de jardinage ! J’ai également ramené chez moi L’Art de l’essentiel, de Dominique Loreau.

Dominique Loreau est une référence pour tous ceux qui souhaitent simplifier leur vie, réussir à se concentrer sur l’essentiel, désencombrer leur intérieur et leur esprit. Ces thèmes m’intéressant particulièrement, cela faisait longtemps que j’avais envie de me plonger dans ses écrits.
Malheureusement je n’ai pas été très emballée par ce que j’ai découvert dans le pages de L’Art de l’essentiel.

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Rien que sur la couverture on peut déjà lire deux fois le mot jeter. Dans le sous-titre :

Jeter l’inutile et le superflu pour faire de l’espace en soi.

et le résumé à l’arrière :

Jeter agit non seulement comme une véritable thérapie, mais aussi une philosophie et un art.

Malgré un petit passage à la fin du livre expliquant que l’on peut donner, revendre, recycler etc… l’omniprésence de ce terme m’a beaucoup dérangée tout au long de ma lecture. J’attache une grande importance au choix des mots, et je trouve que celui-ci est totalement opposé à l’idée que je me fais du désencombrement et de la simplicité. Du coup, je dois bien avouer que, dès le départ, je n’étais probablement pas dans de très bonnes dispositions vis-à-vis de ce livre !

J’ai également trouvé l’écriture peu agréable. Soyons clairs : je ne m’attendais pas à de la grande littérature, néanmoins, j’aurais apprécié un style un peu plus fluide.
Et j’ai surtout été gênée par le ton général assez péremptoire (exacerbé par l’emploi de l’impératif) et manquant du coup de bienveillance. Franchement les injonctions à faire telle chose et non telle autre, à posséder ceci et non cela etc… merci mais non merci !
De plus, cet ouvrage qui a pourtant moins de 10 ans, m’a déjà paru formidablement daté, presque anachronique. Franchement, si j’avais la garde robe préconisée dans ces pages, j’aurais envie de sauter par la fenêtre  à chaque fois que j’ouvre mon placard !
J’ai beau avoir conscience que ce livre est à prendre comme un guide pour trouver son chemin personnel et non à appliquer à la lettre, le ton trop directif, mélangé à ces conseils éculés, ne m’a pas vraiment permis de dépasser le stade de l’agacement !

Attention, je ne dis pas que ma lecture est forcément la bonne ; j’ai lu et entendu beaucoup d’avis très positifs sur les écrits de Dominique Loreau, je suppose donc qu’il y a différentes manières de recevoir ses mots et ses conseils.
Pour ma part, ce mélange de théories vaguement zen et de développement personnel, le tout restant très en surface, ne m’a pas convaincue.

Cependant, quelques pistes intéressantes mériteraient d’être plus approfondies. Par exemple, l’impact que notre comportement individuel peut avoir d’un point de vue global :

Aussi simpliste que cela paraisse, l’acte de consommer moins est probablement l’engagement le plus radical qu’une personne puisse prendre à un niveau individuel pour sauver la Terre.

Notre rapport à la consommation, à ce que nous considérons comme des besoins, et ce que nous définissons comme étant le bonheur :

S’alléger est une chose. Se débarrasser de tout juste au nom de la simplicité en est une autre. Le problème n’est pas ce que nous possédons, mais comment et pourquoi nous le possédons. Certains de nos désirs sont nécessaires à notre bonheur. D’autres, souvent et malheureusement, ne sont manufacturés et créés que par la société de consommation, et nous empêchent, en fait, d’être heureux ! La simplicité, ce n’est pas d’éliminer tous les désirs, c’est d’apprendre à ne pas se laisser contrôler par eux. C’est de s’abstenir de les multiplier.

Désormais, demandez-vous régulièrement de quoi vous avez réellement besoin, vive avec passion chacune de vos journées, ayez un but pour vos lendemains.

Ce que nous considérons comme des richesses ; l’argent et la place que nous lui accordons :

Le rôle de l’argent devrait être de nous faciliter l’accès à d’autres formes de richesse, comme la liberté, par exemple.

Et pour finir, cette pensée que j’ai trouvé plutôt jolie :

Il vaut mieux avoir de beaux rêves que du concret médiocre.

Et vous alors, avez-vous lu certains livres de Dominique Loreau ? Qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à partager votre avis en commentaires, même et surtout, s’il est différent du mien.

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3 Commentaires sur "J’ai lu : L’Art de l’essentiel par Dominique Loreau."

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Bordelaise By Mimi
Invité
7 années 1 mois plus tôt

Hello,
Merci de partager tes lectures avec nous 😉 le thème du livre à l’air intéressant et effectivement, tu mets en lumières les bonnes idées de ce bouquin. Mais comme toi, l’excès de verbes à l’impératif et l’emploi de jeter me dérangeraient surement. J’essai plutôt de donner ou de recycler. Je jette quand c’est vraiment HS.
Hâte de découvrir tes prochaines lectures,
Bisous et bon week end
Mimi

Medusa
Invité
Medusa
5 années 10 mois plus tôt

Bonjour,
Personnellement je n’ai pas envisager l’impératif sous cette angle…je l’ai vu plutôt comme un élan de vie, une manière de nous aidez à nous débarrasser de tout ces objets superflu! Comme quelqu’un qui nous encouragerait à avancer face à un obstacle ou quelque chose qui nous fais peur. Par contre je suis d’accord avec toi sur un point. Le fameux « jeter » pas du tout eco friendly. Pour ma part je donne, j’échange, ou je recycle !

Bonne continuation!

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