J’ai couru mon 1er semi-marathon à Oslo.

Cela faisait partie de mes objectifs pour cette année 2016, et je l’avais régulièrement évoqué ici mais cette fois, ça y est, j’ai couru mon premier semi-marathon !

C’était il y a tout pile une semaine, sous un grand soleil norvégien, au cœur d’Oslo, une ville que j’adore et où je me verrais même bien vivre un jour !

J’attache beaucoup d’importance aux lieux que je visite et aux circonstances dans lesquelles je choisis de tenter de nouvelles expériences, et, tout comme pour Lyon lors de ma première course officielle l’an dernier, mon choix ne s’était pas porté sur Oslo par hasard pour ce premier semi-marathon.
Je suis heureuse de savoir que je pourrai toute ma vie dire que j’ai couru ma première distance sérieuse dans cette ville, tout comme j’ai le sourire quand je pense que mon premier job restera à jamais celui de disquaire ! Rassurez-moi, je ne suis pas la seule zinzin à fonctionner comme ça ?! 😀

Bref, mon inscription était validée depuis le mois de janvier, et les billets d’avion bookés depuis presque aussi longtemps ! Autant dire que j’ai eu le temps de le voir venir ce semi !

Oslo-Maraton-halvmaraton-kart-2016_final
J’ai calqué ma préparation sur celle que propose Anne dans son livre La Magie du Running, pour un niveau débutant sur cette distance car on n’oublie pas que je n’avais jamais dépassé les 10 kilomètres et que je ne suis pas encore Usain Bolt !

De plus, depuis que je me suis réellement mise à courir, j’ai eu de très nombreux soucis au niveau de l’aponévrose sous mon pied droit,  avec tendinites à répétition et douleur quasi constante en sortie. Heureusement, un nouveau podologue et des nouvelles semelles plus tard, j’étais enfin prête à débuter cette préparation mi-juillet !
Au programme : 3 sorties running par semaine (une courte, une fractionnée, une longue, parfois avec du dénivelé), 1 séance de yoga et 1 séance de vélo d’appartement.
Tout s’est déroulé sans accroc et je n’ai pas trop souffert de la chaleur, mon ennemie jurée ! Car oui, je déteste le chaud et la lumière trop crue, l’été est ma saison difficile, et je vois arriver chaque année l’automne avec soulagement !

Ma dernière sortie longue faisait 19 km : j’avais en effet choisi de ne pas passer la barre symbolique des 20 km en France !
Honnêtement, j’avais l’impression d’être prête et j’ai changé mon sas de départ une semaine avant la course. Pour moi qui doute toujours, c’était une première ! Mon objectif était finalement de terminer ce premier semi en 2h15. Et, ça c’était le temps officiellement annoncé, car dans ma tête, je visais secrètement les 2h12 ! 😉

D’ailleurs, pour toutes les filles qui, comme moi à un moment, pensent que finir un semi en plus de 2h, c’est la honte… sortez-vous ces sornettes de la tête (et d’autant plus si c’est votre première expérience) !
L’application Strava a d’ailleurs récemment compilé une petite étude reprise ici grâce aux données de ses utilisateurs, et il s’avère que 2/3 des femmes qui courent des semi-marathons le font en 2h et plus (vous pouvez aussi jeter un œil à cet autre article en anglais) ! N’oubliez pas que nous sommes toutes et tous différents et que, bien souvent, les résultats affichés fièrement sur Instagram, sont ceux de personnes plus entraînées, plus jeunes, dont le sport est le métier etc… Les efforts paient, mais on ne devient malheureusement pas tous des fusées du jour au lendemain ! Ce qui devrait importer, d’après moi, c’est le plaisir de courir avant tout !

Pour en revenir à Oslo, je suis arrivée le jeudi 15 septembre et la course avait lieu le samedi 17. Et j’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire comme par exemple rentrer à 1h du matin après un super concert le premier soir, ou encore marcher dans la ville toute la journée du vendredi !
Mais c’est exactement ce que j’avais prévu et je voulais profiter au maximum non seulement du semi, mais aussi de la capitale norvégienne ! J’étais là pour absorber l’atmosphère de la ville, et non faire une « performance » !

Le village de course, installé entre l’imposant hôtel de ville et les quais d’où partent les ferries, était ouvert depuis le jeudi, avec des horaires larges (jusqu’à 20h le soir). Je suis allée récupérer mon dossard et mon beau t-shirt rouge le vendredi après-midi, et comme tout était super bien organisé, je n’ai pas fait la queue du tout.
J’ai rapidement repéré le départ, et bien vérifié l’horaire de mon sas pour être sûre de ne pas avoir de souci le lendemain.

Après un dernier tour par le Nasjonal Museet pour admirer quelques toiles supplémentaires d’Edvard Munch et profiter de l’expo sur le Japon, direction l’appartement pour manger mes pâtes !

Samedi, pas de stress, seul le marathon part le matin. Les départs du semi seront quant-à-eux, échelonnés entre 13h30 et 14h. Le temps est superbe et l’ambiance est au top sur la ligne d’arrivée. Je suis impressionnée de voir les marathoniens sprinter en fin de course, certains d’entre eux se tirent la bourre sur les derniers mètres dans la bonne humeur, c’est très chouette !

Puis vient enfin le moment de me positionner dans mon sas pour prendre à mon tour le départ devant l’hôtel de ville. Tout est fluide, on ne piétine même pas vraiment sur les premiers hectomètres !  Nous nous dirigeons d’abord vers l’ouest de la ville, que je ne connais pas du tout, il y a pas mal d’animations le long du parcours et des ravitaillements en boisson tous les 5 km. Je me tiens à mon plan et bois quelques gorgées d’eau à chaque fois pour ne pas me déshydrater.
Nous traversons des quartiers résidentiels et commerciaux, puis une sorte de petite marina, et, après un passage un peu désagréable sur une piste cyclable le long d’une voie rapide, nous nous dirigeons à nouveau vers le centre et le magnifique opéra de la ville, véritable iceberg de verre au bout du fjord !

Vient ensuite une partie un peu plus compliquée au milieu du chantier des docks où les coureurs qui arrivent croisent ceux qui repartent en sens inverse sur un chemin caillouteux un peu étroit par endroits. Je perds en plus du temps en voulant attraper un gobelet au ravitaillement situé à mi-course, mais à part ça tout va bien !
Je sais que la seule partie avec un peu de dénivelée se profile bientôt, autour du kilomètre 15, dans le quartier de Tøyen. Je reconnais bien le coin en arrivant car je ne séjournais pas loin lors de ma dernière visite il y a 2 ans. La montée le long du parc est un peu dure, beaucoup de monde marche, mais je continue. Et au moment de la descente, au kilomètre 16, des norvégiens hilares sur leur balcon se mettent à passer le Final Countdown d’Europe à fond, ce qui me fait bien rire (j’avais tanné mes parents pour avoir le vinyle à sa sortie en 1986) et par la même occasion, recommencer à accélérer ! Je suis prête pour retourner en plein centre, remonter Karl Johans Gate, la grosse artère commerçante qui se dirige vers le palais royal, et affronter les deux derniers kilomètres en augmentant un peu la vitesse car j’en suis encore bien capable, aucun coup de mou à l’horizon ! Les 200 derniers mètres se passent très bien, avec un sprint pour rejoindre le tapis bleu final ! Et le chrono officiel m’est annoncé par texto immédiatement par mon père qui a suivi la course en direct depuis la France avec l’application UltimateLive :  2h10’03
C’est mieux que ce que je prévoyais, mais du coup je suis presque déçue de ne pas avoir sprinté 50m plus tôt, ou de ne pas avoir négocié les ravitos plus rapidement pour passer sous la barre des 2h09, qui était finalement largement à ma portée !

En tout cas, je suis en pleine forme après tout ça !  Je récupère ma jolie médaille et slalome entre la foule du centre-ville pour aller retrouver l’amie qui a partagé ce voyage avec moi et qui n’a pas pu courir à cause de vilains problèmes de dos. Direction l’appartement pour une bonne douche, avant de repartir écumer la ville le soir-même et le lendemain, sous un soleil de plus en plus radieux !

Je suis enchantée de cette première expérience et je pense du coup déjà au prochain semi que j’ai envie de courir en Écosse, un autre pays où j’aurais très envie de m’expatrier !

Et l’idée d’une distance plus longue commence aussi à faire tranquillement son petit chemin… 😉

Poster un Commentaire

9 Commentaires sur "J’ai couru mon 1er semi-marathon à Oslo."

avatar

trackback

[…] de ma rue, ce qui s’est avéré bien pratique pour aller acheter mes pâtes bio la veille du semi-marathon ! J’ai à chaque fois bien discuté avec les employés que j’ai trouvés vraiment […]

trackback

[…] propres que les coureurs sur route, tout du moins en France (c’était assez différent à Oslo par exemple) ! Je n’ai vu personne jeter quoi que ce soit par terre et c’était bien […]

trackback
8 années 2 heures plus tôt

[…] que je n’ai pas vraiment suivi les instructions d’utilisation ! A l’exception de mon semi-marathon norvégien où j’avais bu un sachet avant (et où je me suis sentie vraiment bien, est-ce lié ? […]

trackback

[…] au sport, le bilan est largement satisfaisant ! 2016 a bien été l’année de mon premier semi-marathon, à Oslo, comme prévu, et j’ai également pu participer au Lyon Urban Trail by night. La […]

Myriam
Invité
Myriam
7 années 6 mois plus tôt

Merci pour ce bel article! je pars courir mon 1er semi sur l’Ile de Skye, mon pays de coeur, c’est un grand challenge pour moi. Tu vas y participer aussi cette année du coup?

trackback

[…] dernier à la même époque, je courais mon tout premier semi-marathon à Oslo, très probablement l’une de mes villes favorites au monde (oui, carrément, pourquoi […]

trackback

[…] si je suis loin d’être aussi enchantée par ma course que lors de mon premier semi à Oslo, les 14 premiers kilomètres passent néanmoins correctement. Et puis tout à coup, le drame. Le […]

wpDiscuz