Me revoilà pour parler à nouveau un peu de mon séjour à Londres ! Enfin plus exactement de son empreinte carbone…
Car c’est bien beau d’aller acheter mes produits de beauté made in England directement à la source, mais il a bien fallu que je me rende à Londres ! Et comme je ne sais toujours pas me télé-transporter, j’ai bien été obligée de voyager de manière plus classique !
J’adore prendre le train ou le ferry et j’aime me déplacer lentement, mais parfois, il faut bien que je me rende à l’évidence : je ne suis pas détachée de mon contexte, et cela implique donc malheureusement des contraintes de temps. En plus de cela, je dois bien avouer que pour aller à Londres, l’avion reste le moyen de transport le plus abordable depuis Grenoble.
Du coup, je me suis un peu penchée sur la question de la compensation carbone qui me trottait dans la tête depuis un moment déjà.
Si la première chose à faire pour réduire son empreinte carbone est bien entendu d’évaluer ses émissions et de prendre les mesures nécessaires afin de les réduire, il reste cependant des postes pour lesquels c’est plus compliqué.
Illustration issue du guide de l’ADEME sur la compensation volontaire
Par exemple, j’ai de mon côté supprimé la viande de mon alimentation, j’ai très nettement réduit les déplacements en voiture (ils sont maintenant exceptionnels), j’envisage des travaux afin de mieux isoler mon logement, je suis en train de l’équiper d’un thermostat pour mieux contrôler et réguler le chauffage, et j’essaie activement de réduire mes déchets.
Mais à côté de cela, je ne suis pas prête ( du tout, du tout !) à me passer de voyages hors de mon pays. Même si je suis adepte d’un certain nombre de principes de slow-travel comme louer une chambre chez l’habitant, fréquenter les commerces locaux, emprunter les transports en commun, louer un vélo sur place, privilégier le train quand c’est possible, etc, je n’ai aucune envie de renoncer à certaines destinations parce que, pour des questions de temps et/ou de coût, je ne peux m’y rendre qu’en avion. (Pour le moment du moins… qui sait, peut-être qu’un jour je serai voyageuse à plein temps ou que je gagnerai au loto ?!)
En bref, il est beaucoup plus simple pour moi, en habitant Grenoble, d’aller quelques jours à Londres en prenant l’avion que le train ou le ferry, et je n’ai, probablement égoïstement, pas envie de renoncer à ce petit luxe personnel ! C’est mon talon d’Achille d’écolo imparfaite !
Mais comme ça me travaille tout de même, j’ai donc, pour la première fois, compensé volontairement le bilan carbone de mon déplacement en avion lors de mon dernier séjour.
Concrètement, cela veut dire que j’ai acheté auprès d’une association un « crédit-carbone » qui permet de soutenir financièrement des projets de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
Ces dernières années, une offre assez large a vu le jour dans ce domaine et il faut donc être un peu vigilant afin d’être certain que l’argent de sa compensation sera réellement utilisé à bon escient.
J’ai pour ma part décidé de faire confiance à une association ayant signé la charte de l’ADEME et se montrant transparente sur ses pratiques, via le programme Action Carbone Solidaire de la Fondation GoodPlanet (créée par le photographe Yann Arthus-Bertrand).
Cette fondation soutient uniquement des projets portés par des entités à but social (de type ONG, coopératives, etc.) et précise que :
Bien que la compensation volontaire ne soit soumise à aucune règlementation, la Fondation GoodPlanet fait systématiquement évaluer et enregistrer tous ses projets de compensation carbone auprès des labels internationaux les plus exigeants, en particulier le Gold Standard (GS) et le Voluntary Carbon Standard (VCS). Pour se voir attribuer ces labels, les projets sont évalués par des experts à chaque étape : pertinence et faisabilité du projet, vérification et mesure des réductions effectives d’émissions sur plusieurs années, qualité des retombées locales et impact en termes de développement durable.
Les projets soutenus (n’hésitez pas à cliquer pour plus d’informations) couvrent principalement deux grandes problématiques :
– l’accès aux énergies renouvelables (en Bolivie, au Pérou et en Inde)
– le compostage et la valorisation des déchets (à Madagascar, au Togo et au Cameroun).
La Fondation GoodPlanet n’est pas la seule à proposer un service fiable, et vous pouvez par exemple vous tourner vers l’association CO2 solidaire, ou encore l’entreprise ClimatMundi, toutes deux reconnues et signataires de la charte de l’ADEME.
Ces trois entités proposent un calculateur d’émissions en ligne. Je n’ai pas du tout testé les deux autres, mais celui de la Fondation GoodPlanet est très bien fait, facile et agréable à utiliser.
Il suffit de renseigner son point de départ et celui d’arrivée (il est possible d’inclure des étapes) afin de savoir quel volume de carbone a été émis pour votre trajet, et à quel montant cela correspond.
Dans mon cas, le vol Lyon Saint Exupéry / Gatwick Airport représente par exemple ceci :
Il suffit de cliquer sur « compenser » et de s’acquitter du montant correspondant. On reçoit alors en échange un certificat de compensation (qui n’ouvre pas droit, je le précise, à une déductibilité fiscale).
Et voilà, c’est aussi simple que ça ! Même si la meilleure émission est celle qui n’est pas produite (comme pour les déchets), cette solution permet d’avoir néanmoins une action concrète sur les postes sur lesquels il est difficile ou impossible d’agir.
De mon côté, il me semble qu’avec les efforts que je mets en œuvre au quotidien, il est plus acceptable de profiter des opportunités que j’ai de voyager tout en compensant au mieux mes émissions de carbone dans ces cas-là ! Puisque les projets financés par ce biais-là sont bien réels et que l’on peut en mesurer les retombées, il me semble que cette compensation volontaire va vraiment plus loin que le simple fait de se donner bonne conscience.
Qu’en pensez-vous ? Aviez-vous déjà entendu parler de la compensation carbone volontaire ? L’avez-vous déjà pratiquée ? N’hésitez pas à me donner votre avis sur le sujet dans les commentaires !
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1 Commentaire sur "J’ai compensé l’empreinte carbone de mon voyage à Londres."
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