Hello !
Comme je suis actuellement en train de préparer les différents périples qui se profilent à l’horizon pour 2020, je me suis dit qu’il serait grand temps d’en profiter pour enfin boucler le récit de nos aventures islandaises sur le blog !
Je vous propose donc de reprendre la route avec nous au matin du 27 avril en direction de Reykjavík, la capitale, et du fameux Cercle d’Or. Mais avant cela, si vous souhaitez vous rafraîchir la mémoire, voici tous les liens vers les épisodes précédents. Et n’hésitez pas à commenter ou me poser toutes les questions que vous voulez, c’est toujours agréable de pouvoir échanger, même sur des articles plus anciens ! 😉
- Du Blue Lagoon à Vík et ses plages de sable noir.
- Cap sur la lagune glaciaire de Jökulsárlón.
- Au Nord toute !
- Baleines fantômes et aurores boréales.
- La péninsule de Snæfellsnes.
Nous voilà donc repartis dans notre fidèle camping-car avec une idée pas forcément très arrêtée de ce que nous souhaitons faire. Nous savons simplement qu’il nous reste 2 jours pour découvrir cette partie sud du pays, clairement la plus touristique car accessible très facilement depuis Reykjavík.
C’est d’ailleurs pour cela que nous avions choisi de la garder pour la fin de ce premier voyage en terres islandaises. Je vous explique : le temps est plutôt imprévisible dans ces contrées et nous avions peur de devoir laisser une partie de notre programme de côté. Nous avions donc gardé ces deux jours de marge pour ajuster le reste du périple et allonger certaines étapes si besoin, en nous disant que le Cercle d’Or pourrait éventuellement faire l’objet d’un nouveau voyage plus tard si nous en avions envie.
Nous quittons donc les rives du Hvalsfjördur et faisons une première étape à Mosfellsbær pour la bonne et simple que raison que je suis une tricoteuse et que je souhaite absolument visiter le magasin Álafoss afin d’admirer les pulls et rapporter de la laine, la seule chose abordable dans ce pays !
Pour la petite histoire et les fans de musique comme moi, le studio d’enregistrement de Sigur Rós, bâptisé Sundlaugin et aménagé par le groupe dans une ancienne piscine, se trouve également dans cette petite bourgade.
Nous arrivons relativement tôt au magasin et constatons déjà que le temps risque de poser problème aujourd’hui. Il neige, mais surtout le vent est très fort. Après nos petites emplettes, nous souhaitons mettre le cap sur Þingvellir (Thingvellir), prenons le début de la route, mais décidons presque immédiatement de changer de programme. Les panneaux de signalisation et l’application que nous utilisons indiquent que le vent, déjà violent, va continuer à forcir dans cette direction. Il est donc dangereux pour nous de rouler avec notre Dondon, et nous sommes donc contraint d’annuler purement et simplement la visite de Thingvellir.
Ce parc national à une vingtaine de kilomètres seulement de la capitale est pourtant un lieu chargé d’histoire, situé à la limite des plaques tectoniques américaines et européennes, dans un décor naturel à priori superbe, que nous aurions aimé découvrir. Mais tant pis, nous décidons de nous diriger vers Reykjavík afin d’y passer la journée et de poser la Dondon au camping pour la nuit.
Arrivés sur place, c’est un peu la désorganisation, nous installons notre camping-car sur un emplacement mais ne trouvons personne à l’accueil. Le temps n’arrête pas de changer, nous ne savons pas trop quoi faire.
Après une dizaine de jours et de nuits passés dans la nature, il est un peu étrange de se retrouver là et nous n’avons en réalité pas très envie d’y rester… Nous décidons alors de faire confiance à la météo qui annonce que le temps devrait finalement se dégager du côté des deux autres sites du Cercle d’Or : Geysir et Gullfoss.
Nous quittons donc sans regret le camping et mettons le cap sur « l’une des curiosités touristiques les plus célèbres d’Islande » selon mon guide Lonely Planet : le fameux Geysir, qui a fini par donner son nom à toutes les autres sources d’eau chaude jaillissantes du monde !
Si lui est en activité plus que réduite et ne montre plus vraiment le bout de son jet depuis fort longtemps (1916 apparemment), son petit compagnon, Strokkur, est par opposition presque réglé comme un coucou suisse ! En effet, toutes les 10 à 15 minutes, il projette son eau bouillonnante en hauteur, parfois jusqu’à 30 mètres. C’est honnêtement plutôt chouette à voir et malgré les touristes déjà nombreux ici en cette fin avril, cela mérite bien-sûr l’arrêt quand on passe dans le coin !
Par contre, rien à voir avec la tranquillité de la zone géothermique de Hverir au nord du pays, ici on trouve tout ce qu’il faut pour les touristes (hôtel compris maintenant puisqu’il était en construction lors de notre passage en 2017) et l’impression reste tout de même en demi-teinte par rapport à tout ce que nous avions pu voir jusqu’à maintenant.
Ce ne sera pas le cas de Gullfoss, site que nous avons adoré ! Cette double chute d’eau de 32 mètre de haut est sans conteste la plus connue du pays mais elle vaut largement le déplacement ! Le temps n’aura pas arrêté d’osciller entre de bien timides éclaircies et la pluie, le chemin descendant jusqu’au bord de la chute était en partie inaccessible, il y avait un peu de monde, mais très honnêtement, nous n’avons pas regretté une seule seconde d’être venus.
Et entre deux averses, il est possible de se mettre à l’abri dans la boutique de souvenirs très soignée, ou d’avaler une boisson chaude. Un chemin surplombant la chute est aménagé, avec plusieurs beaux points de vue (et c’est accessible en fauteuil roulant, ce qui est peu commun dans la nature sauvage islandaise).
Après ces deux étapes nous nous mettons en quête d’un endroit pour passer la nuit dans notre Dondon. L’envie d’aller faire un plouf dans la piscine géothermale de Laugarvatn se fait sentir mais en arrivant dans cette petite ville, nous hésitons alors que le temps recommence à changer et le vent à se lever de nouveau… Nous ne nous arrêtons finalement pas et continuons la route sous un vent de plus en plus fort. Lorsque nous arrivons au cratère volcanique Kerið nous ne pourrons plus redémarrer car le vent redevient dangereux ; nous resterons donc là pour la nuit pendant laquelle les rafales ne cesseront presque pas de faire tanguer le camping-car !
Le lendemain, les conditions sont toujours incertaines. Il neige, il vente. Nous décidons de passer la dernière journée à Reykjavík et d’aviser ensuite pour la nuit. Nous trouvons par chance un endroit gratuit et accessible pour poser la Dondon et commençons notre exploration à pied.
Il ne fait pas chaud et le temps est capricieux pour découvrir cette petite capitale colorée comptant moins de 130 000 habitants ! Nous commençons par la célèbre église luthérienne Hallgrímskirkja dont la flèche de près de 75m de haut est l’un des symboles de la ville. Alors que le temps se déchaîne à nouveau dehors, la tranquillité de l’édifice est appréciable.
Nous parcourons ensuite une partie du centre ville, et notamment son artère la plus commerçante, Laugavegur. Mais nous mettons surtout le cap ver la mer afin de découvrir l’incontournable sculpture d’acier Sólfar (The Sun Voyager) installée ici depuis 1990. Un peu excentrée, et située dans un lieu où il n’y a pas d’autres choses à voir, j’ai tout de même été ravie de la découvrir en vrai sous la pluie, avec le ciel et l’océan gris se mêlant en toile de fond.
Il est ensuite temps de nous diriger vers le vieux port devenu aujourd’hui très touristique malgré le fait qu’il soit toujours en activité. Étant passionnée d’architecture, je souhaitais absolument découvrir l’immense salle de concert Harpa et je n’ai pas été déçue : le bâtiment dessiné par le cabinet danois Henning Larsen possède un intérieur superbe !
Astuce : le wifi est gratuit à l’intérieur de Harpa et il est facile et agréable de se poser tranquillement pour en profiter un moment si vous en avez besoin tout en échappant au temps capricieux !
Après cette petite pause, le temps, sans être beau, redevient correct pour crapahuter dehors et nous choisissons donc d’explorer les rues de la ville au hasard. Il y a du street-art de partout, c’est vraiment une chouette ambiance !
Malgré des groupes de jeunes touristes américains bruyants visiblement là pour faire la tournée des bars, Reykjavík est une jolie découverte et il ne me déplairait pas d’y revenir un jour !
Nous décidons pourtant de ne pas y passer la nuit car nous avons un avion à prendre le lendemain et les chutes de neige annoncées nous poussent à aller garer la Dondon beaucoup plus près de l’aéroport pour cette dernière soirée. Nous voulons être certains de ne pas prendre de retard sur la route et mettons donc le cap sur Keflavík, cette banlieue morne que nous vous conseillons à tout prix d’éviter tant elle est déprimante.
Le voyage s’achève donc ainsi, sous la neige islandaise. Si cette dernière nuit n’est pas mémorable, tout le reste du périple l’aura assurément été.
L’Islande est une nation superbe, dont la réputation n’est nullement usurpée et qui mérite plus que largement le détour. Y aller hors saison est à mon avis une bonne solution pour éviter le tourisme de masse et découvrir une autre atmosphère, plus changeante, que celle des longues journées d’été.
Suivre la route circulaire est un bon moyen de se faire un premier aperçu réjouissant du pays, avec déjà 1000 choses à découvrir. S’en éloigner un peu quand cela est possible permet également d’entre-apercevoir tout ce qui reste encore à découvrir lors d’un prochain séjour…
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