La Norvège serait-elle le pays le plus écolo du monde ?

Comme l’indique le titre de ce billet (en forme de clin d’œil à un article très intéressant publié en août dans Courrier International), j’ai envie de vous parler un peu d’un pays que j’apprécie et dans lequel je m’apprête à retourner passer quelques jours : la Norvège, et plus particulièrement de ses engagements environnementaux.

En effet, alors que la France est par exemple à la peine pour atteindre ses objectifs en matière de progression des énergies renouvelables (le rapport détaillé est téléchargeable ici) et que le texte de la COP21 signé le 12 décembre dernier n’est pas encore entré en vigueur car de nombreux pays ne l’ont pas ratifié pour le moment, la Norvège semble, elle, avancer à pas de géant et prendre les devants sur différents sujets.

Déjà régulièrement classée parmi les pays les plus avancés en terme d’écologie, la Norvège fait désormais figure de pionnière sur un sujet sensible qui m’intéresse particulièrement, celui de la déforestation.  En effet, le parlement norvégien s’est officiellement engagé à éliminer des marchés publics nationaux les offres d’entreprises contribuant de près ou de loin à la déforestation (source : The Independant et Rainforest Foundation Norway). Bye bye l’huile de palme par exemple…
Dès septembre 2014 et le sommet de New York sur le climat, la Norvège avait d’ailleurs publié une déclaration conjointe avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, en faveur d’un « engagement national encourageant des chaînes d’approvisionnement sans déboisement, y compris par le biais des politiques de marchés publics évitant les produits tels que l’huile de palme, de soja, le bœuf et le bois ».

vega_norvege_blogbionature

A côté de cela, le parlement norvégien a également adopté en juin dernier une résolution avançant de 20 ans le principe de neutralité carbone. Le pays vise donc désormais la neutralité pour 2030 au lieu de 2050 et aura certainement recours pour y parvenir à l’achat de crédits compensatoires à l’étranger étant donné que sa production électrique nationale est déjà en grande partie « propre » car d’origine hydroélectrique pour sa grande majorité (source : La Presse).
On peut noter par exemple que depuis juillet 2010 déjà, les bâtiments de plus de 500m2 sont obligés de couvrir au minimum 60% de leur besoins énergétiques par des sources renouvelables.

Encore au stade de projet, on peut également évoquer l’idée norvégienne d’interdire totalement la commercialisation de voitures essence/diesel sur son marché d’ici 2025.
Cela peut sembler peu réaliste, mais quand on sait qu’un véhicule sur trois vendu en Norvège est déjà au minimum hybride (15% du marché), voire totalement électrique (15% également) et que l’achat de ces véhicules est largement subventionné, on se dit que pourquoi pas finalement ?! (source : Les Echos).

opéra d'oslo / (c) blogbionature

Et les initiatives plus locales sont également légion. Pour ne citer qu’elle, Oslo, la capitale, sera par exemple une ville sans voitures en 2019, sa municipalité va retirer tous ses investissements des entreprises actives dans les énergies fossiles, son magnifique opéra est entièrement éclairé à l’aide de LED, et son festival estival  Øya est presque irréprochable sur le plan environnemental avec sa nourriture en quasi-totalité biologique et locale, ses déchets intégralement triés et recyclés, et son électricité 100% d’origine hydraulique.

Alors oui, la Norvège tire en grande partie sa richesse de ses exportations de pétrole et gaz, mais elle n’hésite pas à investir dans sa transition énergétique et à employer ses ressources financières à bon escient !


Pour compléter un peu :

vega_norway_blogbionature

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