Choisir sa crème solaire.

Avec le soleil qui semble cette fois vraiment vouloir s’installer, je crois qu’il est grand temps d’aborder le sujet de la crème solaire !

L’été a beau être la saison que j’aime le moins, je dois bien faire avec ! Du coup, même si je m’expose très peu et que je n’ai, malgré ma peau plutôt claire, pas tendance à prendre de coups de soleil, j’ai (presque) toujours avec moi un allié indispensable : mon tube de crème solaire !  Et en trouver un qui convienne à toutes mes attentes n’a pas été une mince affaire, croyez-moi !

Lors de mon passage au bio et au naturel, j’ai d’abord jeté mon dévolu sur une crème de la marque française Thémis. Ce produit n’existe plus aujourd’hui et de toute façon, même si j’en étais satisfaite à l’usage, je ne l’aurais pas racheté car il ne remplissait en effet pas tous mes critères, même s’il n’en était pas loin !

Au moment d’acheter une nouvelle crème, voilà donc les points sur lesquels je me suis penchée afin de déterminer le meilleur produit pour mon usage personnel :

– la composition globale
– le type de filtre utilisé
– la présence ou non de nano-particules
– la question des tests sur les animaux
– la provenance du produit
– l’éthique de la marque
– l’indice de protection
– et le prix aussi un peu !

creme_solaire_blogbionature

La composition

Au niveau de la composition globale je souhaitais, comme pour ma précédente crème, qu’elle soit d’origine 100% naturelle, avec les plus possible d’ingrédients bio, dans ceux qui sont certifiables bien entendu (en gros, les huiles et beurres végétaux) !

Les filtres solaires

Il en existe 2 types : les filtres chimiques (également appelés filtre organiques) utilisés dans les crèmes traditionnelles, et les filtres minéraux, utilisés dans les crème bio. Ces deux familles de filtres ne fonctionnent pas de la même manière.

Les filtre chimiques absorbent les rayons UV. Certains absorbent les UVB qui peuvent causer les coups de soleil et, bien plus grave, être à l’origine de cancers de la peau ; d’autres les UVA, responsables du vieillissement cutané. Il est donc nécessaire d’associer différents filtres pour être protégé correctement. Ils présentent l’avantage d’être très résistants (moins besoin de se tartiner en permanence) et d’être très faciles à étaler.

Les filtres minéraux, eux fonctionnent en gros comme un miroir qui réfléchirait les UV (A et B). Ils constituent une sorte de barrière opaque qui empêche les UV d’entrer en contact avec l’épiderme.
Il existe 2 filtres minéraux utiles pour les crèmes solaires :  l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane.
Leur inconvénient majeur à l’usage est qu’ils peuvent laisser une coloration blanche sur la peau et sont difficiles à étaler ; par contre, si on ne se baigne pas, leur action dure plus longtemps que celle des les filtres chimiques.

Il est également intéressant de savoir que l’oxyde de zinc peut être mauvais pour le milieu aquatique, ce qui m’a du coup plutôt orientée vers le dioxyde de titane, à la seule condition qu’il ne soit pas utilisé sous forme de nanoparticules…

Les nanoparticules

Pour résumer, je dirais que pour palier l’inconvénient principal des filtres minéraux, à savoir leur coloration blanche visible sur la peau, on peut être tenté d’avoir recours aux nanoparticules.
Les nanoparticules sont des éléments dont la taille est comprise approximativement entre 1 et 100 nanomètres, 1 nanomètre étant 1 milliard de fois plus petit qu’un mètre (source : ASEF, lien en bas de cet article).
Ces nanoparticules, de part leur très petite taille, permettent de créer des crèmes solaires plus faciles à étaler et qui n’ont pas cet aspect blanc sur la peau.
Cependant, on ne sait pour le moment pas vraiment quelles sont les conséquences sur la santé.
C’est tout simplement pour cela que j’ai personnellement décidé de les éviter dans ma crème solaire !

Les tests sur les animaux

Ils sont normalement maintenant interdits pour les produits cosmétiques, mais avec toutes les exceptions, le fait que certaines substances ne soient pas utilisées uniquement à des fins cosmétiques etc… j’aime autant avoir à faire à une marque qui communique clairement sur ce sujet.

creme_solaire_vegan

Provenance du produit / Éthique de la marque

Sur ce point, rien de très compliqué, je souhaitais simplement acheter un produit n’ayant si possible pas été fabriqué à l’autre bout du monde par une entreprise qui exploite ses salariés ! En gros, je me suis plutôt dirigée vers les marques françaises et allemandes, comme je le fais souvent pour le reste de mes produits cosmétiques d’ailleurs.

Indice de protection

J’ai la peau claire et des tatouages, il me faut donc une crème qui protège bien ! Exit les huiles et autre Monoï vous l’aurez compris !
Il faut donc s’intéresser au fameux FPS (facteur de protection solaire).
Je suis me suis pour ma part orientée vers ce qu’on appelle la « haute protection », soit un indice entre 30 et 50. Et pour vous expliquer cela un peu plus, je vais citer l’UFC Que Choisir (lien en bas de cet article) :

« Plus la peau est claire (phototype 1), plus l’indice de protection solaire doit être élevé. On distingue quatre catégories de produits selon leur FPS :
– protection faible : FPS de 6 ou 10 ;

– protection moyenne : FPS de 15, 20 ou 25 ;
– protection haute : FPS de 30 ou 50 ;
– très haute protection : FPS de 50+.

Toutefois, ne vous laissez pas abuser par des FPS élevés. À partir d’un certain niveau, les différences en termes d’efficacité deviennent minimes. Un produit FPS 30 filtre 96,67 % des rayons UVB, contre 98 % pour un produit FPS 50.

En pratique, c’est le respect du mode d’emploi qui compte. Il est en effet prouvé qu’une diminution de 50 % de la dose à appliquer entraîne une diminution d’efficacité de 75 %. Autrement dit, mieux vaut un produit d’indice 20 ou 30 que l’on applique généreusement et souvent, qu’un indice 50 qu’on n’appliquera qu’une seule fois dans la journée. »


Après avoir étudié tous ces points, j’ai réussi à trouver ma crème de l’été ! Elle est fabriquée par la marque allemande Eco Cosmetics, est 100% naturelle, et même si elle pourrait faire mieux au niveau du total des ingrédients bio (c’est vrai ça, pourquoi l’huile de noix de macadamia n’est pas bio tiens par exemple ?!), elle en contient néanmoins plus de 26%.
Elle ne contient pas de nanoparticules du tout (du coup elle est par contre un peu dure à étaler et laisse un léger film blanc), pas de parabens ou de PEG, ni d’oxyde de zinc, et elle bien vegan et non testée sur les animaux.
De plus, Eco Cosmetics, afin de compenser ses émissions en carbone, participe financièrement à un programme de reforestation (via PrimaKlima).

Je vous mets une petite photo de la compo pour que vous puissiez vous faire votre propre idée :

compo

Petites précisions succinctes sur les noms barbares de la compo :
– Caprylic/Capric triglyceride : émollient / hydratant
– Polyglyceryl-2 dipolyhydroxystearate : hydratant
– Polyglyceryl-3 diisostearate : agent émulsifiant permettant de mélanger des liquides non miscibles (huile et eau par exemple)
– Glyceryl oleate : émollient / émulsifiant
– Tocopherol : antioxydant
– Bisabolol : agent apaisant
– Tocopheryl acetate : antioxydant
– Stearic acid : agent émulsifiant / stabilisateur d’émulsion
– Aluminium hydroxyde : émollient / humectant / opacifiant

Et pour la partie végétale :
– Glycine soja oil : huile de soja
– Butyrospermum parkii butter : beurre de karité
– Olea Europea : olive
– Punica granatum : grenadier commun
– Canola : colza
– Hippophae rhamnoides : argousier
– Rosa moschata : rose musquée
– Simmondsia chinensis : jojoba
– Oryza sativa bran oil : huile de son de riz
– Oenothera biennis : onagre
Glycyrrhiza glabra : réglisse

Le limonène, le linalol et le citronellol sont en général dérivés des huiles essentielles.

Si quelqu’un peut m’apporter des précisions quant à l’aluminium hydroxyde et au magnésium sulfate, ça serait bien urbain 🙂

Edit : Pour répondre à une question qui m’a été posée sur Hellocoton, j’ai acheté ma crème sur le site Aromazen pour 15 euros environ. C’est dans la moyenne générale pour ce type de produits (Melvita et Florame sont plus chers par exemple).
Il existe néanmoins une crème Lavera moins chère, sans oxyde de zinc, et qui m’a l’air plutôt bien (mais je ne sais pas ce qu’il en est quant aux nanoparticules). Moins de 9 euros chez Mademoiselle Bio et je pense qu’elle est assez facilement trouvable en magasin bio classique, Lavera étant une marque bien répandue.


Pour aller plus loin :

Dossier sur les crèmes solaires de l’UFC Que Choisir

Tout savoir sur les filtres solaires
(explications basiques mais claires de la boutique Mademoiselle Bio)

Anti-UV, rôle, nature et recherches actuelles
(dossier du CNRS)

La crème solaire, une amie qui vous veut du bien ?
(par l’Association Santé Environnement France)

Les Nanoparticules, petites mais toxiques ?
(par l’Association Santé Environnement France)

Nanoparticules, le dossier
(L’Observatoire des cosmétiques)

Nanoparticules de dioxyde de titane, quels risques ?
(Aromatic Provence, le blog)

Protection solaire : les anti-UV minéraux et les nanoparticules
(La Vérité sur les cosmétiques)

L’Europe et l’expérimentation animale
(site de la Commission Européenne)

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12 Commentaires sur "Choisir sa crème solaire."

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Clara
Invité
10 années 3 mois plus tôt

Coucou !
moi aussi, en grande consommatrice de crème solaire, je me lance dans les recherches de LA crème, qui ne fait pas briller, ne sent pas la crème solaire qui pu sur la plage, et qui n’ai pas une composition mauvaise. Et qui soit en indice 50 ! pas facile tout ça… La roche posay me semble pas mal, mais la composition je ne suis pas certaine il faut que je regarde,
Des bises, bonne soirée à toi

Clara

Laila
Invité
Laila
10 années 3 mois plus tôt

Si je puis me permettre ta crème et super mais contient de l’aluminium donc je ne choisirais pas ta crème , dommage , elle avait l’air pourtant parfaite =(

Chakira
Invité
Chakira
10 années 3 mois plus tôt

il me semblait que c’était le dioxyde de titane qu’il fallait éviter …

bref, meme dans le bio, entre les nanoparticules, le dioxyde de titane et l’alu, c’est super dur de trouver quelque chose d’acceptable
mais celle de lavera a au moins le mérite d’etre à un prix décent !

j’ai trouvé un site génial pour les marques allemandes http://www.cosmetiques-naturels-24.com : les produits y sont presque au prix allemand, non au tarif français … et çà change tout !

Chakira
Invité
Chakira
10 années 3 mois plus tôt

je ne me suis pas encore penchée sur le sujet (je n’ai pas encore choisi mes vacances pour cet été alors la creme solaire qui va avec …. mdr)
mais en relisant cet article http://www.femininbio.com/sante-bien-etre/actualites-nouveautes/cremes-solaires-bio-que-choisir-70294 :

– j’ai confondu avec l’oxyde de zinc réellement problématique

– ce serait bien uniquement le dioxyde de titane sous la forme de nanoparticule qui pose soucis… mais difficile de savoir quand une creme en contient ou non ! çà devait soit disant etre indiqué sur les emballages (depuis 1 an) mais je n’ai pas remarqué…

par contre, elle ne protege que contre les UVA celle ci ???

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