Le jour où je me suis désinscrite de la newsletter Asos.

Ce matin je me suis désinscrite de la newsletter Asos.
Pas de quoi me jeter des fleurs pour autant. Ça non. C’est vrai, qu’est-ce que  j’ai fait finalement, à part décocher une pauvre case sur un formulaire virtuel ?
Mais bon, hop, d’un coup, plus de mailings me proposant d’être un peu plus à la mode avec cette petite paire de derbies vernies, un peu mieux dans ma peau grâce à ce slim improbable en faux cuir rouge, un peu plus hype dans ce superbe sweat informe loose.

Ces derniers temps, j’ai beaucoup réfléchi à mes habitudes de consommation, et j’ai commencer à en modifier pas mal.
Autant il m’a été plus que facile de changer de crème hydratante, de réduire considérablement ma consommation de viande (qui n’était déjà pas extravagante) ou encore d’adopter un nouveau shampooing, autant pour les vêtements, les choses n’ont pas été -et ne sont pas- si simples !
(Tiens d’ailleurs, ça me fait penser que j’ai également ce petit problème pour la coloration de mes cheveux. Coloration, vêtements. Des choses qui se voient bien plus qu’un démaquillant… cela en dirait-il plus long que je ne le pense sur mon rapport à moi-même et l’image que je souhaite inconsciemment renvoyer aux autres ? Fin de la digression !)

Bref. Je n’ai jamais vraiment lu de magazines de mode à part chez le coiffeur, mais je me suis toujours intéressée aux vêtements. Je me fiche bien pas mal des tendances, par contre j’ai toujours aimé m’amuser avec les vêtements et suivre ce que je considère être mon propre style sans me soucier de savoir s’il était (ou si j‘étais) à la mode ou non.

Ces dernières années avec l’apparition de moults enseignes plus qu’abordables et l’accès à un nombre incalculables de magasins virtuels grâce à Saint Internet, j’ai l’impression que nous avons très souvent tendance à sur-consommer du vêtement, moi la première.

Jusqu’à ce matin j’étais inscrite à une bonne dizaine de newsletter de shops dont je ne soupçonnais même pas l’existence avant de surfer de blog mode en blog mode. Asos, MonShowroom,  Miss Selfridge, Topshop, Yoox. Sans parler des vides-dressing, Vestiaires de copines et consorts. Ni des ventes privées. Waouhhh que de tentations inutiles pour des vêtements souvent de mauvaises qualités et presque toujours made in China.

Le fait de commencer à m’interroger sur la provenance de mes slims, le traitement accordé aux ouvriers qui les fabriquent, les matières premières utilisées et les procédés de teintures m’a nettement freinée dans cette consommation.  Facile : quasiment aucun vêtement venant de ces enseignes ne correspond aux nouveaux standards qui me préoccupent.
N’ayant acheté (pour le moment !) qu’une jolie petite jupe Tudo Bom ces dernières semaines et tentant de pratiquer un tri efficace de mon dressing, je vais peut-être revenir au temps où une nouvelle fringue me réjouissait pendant des semaines, et plus seulement dans la journée de mon dernier clic de validation du panier virtuel. Qui sait ?

SAUF QUE ! Oui oui, il y a un « mais » dans cette histoire. Toutes ces newsletters qui pourrissaient ma boite mail étaient autant de tentations pour l’ex-accro à la fringue jetable qui sommeille en moi. Oh c’est pas cher, je peux bien me faire ce plaisir.
SAUF QUE NON. Il me faut un peu d’aide pour me remettre à réfléchir autrement que comme une bonne petite fashion victim du XXIe siècle.

Alors je me suis désinscrite de la newsletter Asos. Et Monshowroom. Et Miss Selfridge . Et Topshop. Et Yoox. Et Vestiaire de copines. Etc etc etc.

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1 Commentaire sur "Le jour où je me suis désinscrite de la newsletter Asos."

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10 années 5 mois plus tôt

[…] même. Car finalement, je ne peux pas nier que le sujet m’intéresse depuis un bon moment (mon premier article dans cette direction datant de plus de 2 ans et demi). J’ai donc voulu savoir un peu ce que les autres mettent […]

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