Road-trip en Islande (6/6) : Reykjavík et le Cercle d’Or.

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Hello !
Comme je suis actuellement en train de préparer les différents périples qui se profilent à l’horizon pour 2020, je me suis dit qu’il serait grand temps d’en profiter pour enfin boucler le récit de nos aventures islandaises sur le blog !

Je vous propose donc de reprendre la route avec nous au matin du 27 avril en direction de Reykjavík, la capitale, et du fameux Cercle d’Or. Mais avant cela, si vous souhaitez vous rafraîchir la mémoire, voici tous les liens vers les épisodes précédents. Et n’hésitez pas à commenter ou me poser toutes les questions que vous voulez, c’est toujours agréable de pouvoir échanger, même sur des articles plus anciens ! 😉


  1. Du Blue Lagoon à Vík et ses plages de sable noir.
  2. Cap sur la lagune glaciaire de Jökulsárlón.
  3. Au Nord toute !
  4. Baleines fantômes et aurores boréales.
  5. La péninsule de Snæfellsnes.

Nous voilà donc repartis dans notre fidèle camping-car avec une idée pas forcément très arrêtée de ce que nous souhaitons faire. Nous savons simplement qu’il nous reste 2 jours pour découvrir cette partie sud du pays, clairement la plus touristique car accessible très facilement depuis Reykjavík.
C’est d’ailleurs pour cela que nous avions choisi de la garder pour la fin de ce premier voyage en terres islandaises. Je vous explique : le temps est plutôt imprévisible dans ces contrées et nous avions peur de devoir laisser une partie de notre programme de côté. Nous avions donc gardé ces deux jours de marge pour ajuster le reste du périple et allonger certaines étapes si besoin, en nous disant que le Cercle d’Or pourrait éventuellement faire l’objet d’un nouveau voyage plus tard si nous en avions envie.

Nous quittons donc les rives du Hvalsfjördur et faisons une première étape à Mosfellsbær pour la bonne et simple que raison que je suis une tricoteuse et que je souhaite absolument visiter le magasin Álafoss afin d’admirer les pulls et rapporter de la laine, la seule chose abordable dans ce pays !
Pour la petite histoire et les fans de musique comme moi, le studio d’enregistrement de Sigur Rós, bâptisé Sundlaugin et aménagé par le groupe dans une ancienne piscine, se trouve également dans cette petite bourgade.

Nous arrivons relativement tôt au magasin et constatons déjà que le temps risque de poser problème aujourd’hui. Il neige, mais surtout le vent est très fort. Après nos petites emplettes, nous souhaitons mettre le cap sur Þingvellir (Thingvellir), prenons le début de la route, mais décidons presque immédiatement de changer de programme. Les panneaux de signalisation et l’application que nous utilisons indiquent que le vent, déjà violent, va continuer à forcir dans cette direction. Il est donc dangereux pour nous de rouler avec notre Dondon, et nous sommes donc contraint d’annuler purement et simplement la visite de Thingvellir.
Ce parc national à une vingtaine de kilomètres seulement de la capitale est pourtant un lieu chargé d’histoire, situé à la limite des plaques tectoniques américaines et européennes, dans un décor naturel à priori superbe, que nous aurions aimé découvrir. Mais tant pis, nous décidons de nous diriger vers Reykjavík afin d’y passer la journée et de poser la Dondon au camping pour la nuit.
Arrivés sur place, c’est un peu la désorganisation, nous installons notre camping-car sur un emplacement mais ne trouvons personne à l’accueil. Le temps n’arrête pas de changer, nous ne savons pas trop quoi faire.

Après une dizaine de jours et de nuits passés dans la nature, il est un peu étrange de se retrouver là et nous n’avons en réalité pas très envie d’y rester… Nous décidons alors de faire confiance à la météo qui annonce que le temps devrait finalement se dégager du côté des deux autres sites du Cercle d’Or : Geysir et Gullfoss.

Nous quittons donc sans regret le camping et mettons le cap sur « l’une des curiosités touristiques les plus célèbres d’Islande » selon mon guide Lonely Planet : le fameux Geysir, qui a fini par donner son nom à toutes les autres sources d’eau chaude jaillissantes du monde !
Si lui est en activité plus que réduite et ne montre plus vraiment le bout de son jet depuis fort longtemps (1916 apparemment), son petit compagnon, Strokkur, est par opposition presque réglé comme un coucou suisse ! En effet, toutes les 10 à 15 minutes, il projette son eau bouillonnante en hauteur, parfois jusqu’à 30 mètres. C’est honnêtement plutôt chouette à voir et malgré les touristes déjà nombreux ici en cette fin avril, cela mérite bien-sûr l’arrêt quand on passe dans le coin !
Par contre, rien à voir avec la tranquillité de la zone géothermique de Hverir au nord du pays, ici on trouve tout ce qu’il faut pour les touristes (hôtel compris maintenant puisqu’il était en construction lors de notre passage en 2017) et l’impression reste tout de même en demi-teinte par rapport à tout ce que nous avions pu voir jusqu’à maintenant.

Ce ne sera pas le cas de Gullfoss, site que nous avons adoré ! Cette double chute d’eau de 32 mètre de haut est sans conteste la plus connue du pays mais elle vaut largement le déplacement ! Le temps n’aura pas arrêté d’osciller entre de bien timides éclaircies et la pluie, le chemin descendant jusqu’au bord de la chute était en partie inaccessible, il y avait un peu de monde, mais très honnêtement, nous n’avons pas regretté une seule seconde d’être venus.
Et entre deux averses, il est possible de se mettre à l’abri dans la boutique de souvenirs très soignée, ou d’avaler une boisson chaude. Un chemin surplombant la chute est aménagé, avec plusieurs beaux points de vue (et c’est accessible en fauteuil roulant, ce qui est peu commun dans la nature sauvage islandaise).

Après ces deux étapes nous nous mettons en quête d’un endroit pour passer la nuit dans notre Dondon. L’envie d’aller faire un plouf dans la piscine géothermale de Laugarvatn se fait sentir mais en arrivant dans cette petite ville, nous hésitons alors que le temps recommence à changer et le vent à se lever de nouveau… Nous ne nous arrêtons finalement pas et continuons la route sous un vent de plus en plus fort. Lorsque nous arrivons au cratère volcanique Kerið nous ne pourrons plus redémarrer car le vent redevient dangereux ; nous resterons donc là pour la nuit pendant laquelle les rafales ne cesseront presque pas de faire tanguer le camping-car !

Le lendemain, les conditions sont toujours incertaines. Il neige, il vente. Nous décidons de passer la dernière journée à Reykjavík et d’aviser ensuite pour la nuit. Nous trouvons par chance un endroit gratuit et accessible pour poser la Dondon et commençons notre exploration à pied.

Il ne fait pas chaud et le temps est capricieux pour découvrir cette petite capitale colorée comptant moins de 130 000 habitants ! Nous commençons par Lire la suite

Road-trip en Islande (5/6) : la péninsule de Snæfellsnes.

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Non, vous ne rêvez pas : on repart enfin en Islande pour la fin du voyage ! Laissé en suspens depuis un an maintenant, le road-trip reprend aujourd’hui son cours sur le blog pour les deux dernières étapes !

Nous nous étions quittés après une journée et une nuit mouvementées où nous avions pu admirer les aurores boréales près d’Akureyri tout au nord du pays ; il est maintenant temps de nous diriger vers l’ouest et la péninsule de Snæfellsnes.

Au programme du jour : environ 5 heures de route pour rallier la petite église noire de Búðir que je tiens absolument à voir !

Après nos péripéties de la nuit, nous ne partons pas très tôt en ce 25 avril et décidons de faire une escale à Blönduós pour nous restaurer un peu. La ville en elle-même ne semble pas plus accueillante que ça mais on y trouve tout de même un musée du textile que j’aurais bien visité pour observer les anciennes broderies islandaises et les costumes traditionnels. Mais à cette période de l’année, il aurait fallu réserver et nous n’avons de plus pas vraiment le temps. Nous admirons donc simplement l’église contemporaine que je trouve personnellement superbe.

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Cap ensuite à l’Ouest, direction Borgarnes, grosse (!) bourgade d’environ 2000 habitants, elle est surtout  située sur l’une des premières zones de peuplement en Islande et propose pas mal de choses à faire.
Malheureusement pour nous, la saison touristique n’ayant pas encore commencé, nous arrivons trop tard pour visiter le musée de la colonisation, apparemment très chouette pour qui s’intéresse aux Sagas.
Nous faisons un petit tour rapide mais la pluie et le froid nous poussent finalement à regagner notre Grosse Dondon rapidement après avoir observé d’anciennes maisons aux toits de tourbe.

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Nous n’avons pas encore vraiment décidé Lire la suite

Road-trip en Islande (4/6) : baleines fantômes & aurores boréales.

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Reprenons aujourd’hui la route là où nous l’avions laissée lors de notre dernière étape, tout prêt de la ville d’Húsavík dans la municipalité de Norðurþing au nord-est du pays (après un réveil plus que frisquet dans un camping-car gelé car notre loueur ne vérifie visiblement pas l’état de ses bonbonnes de gaz avant de laisser partir ses clients dans la nature… mais brrrref !).

Si cette petite bourgade de moins de 2500 âmes s’avère être le premier endroit où les Vikings auraient accosté à la fin du 9e siècle, elle est aujourd’hui surtout connue pour être la capitale européenne de l’observation des baleines. En effet, de nombreux cétacés fréquentent sa baie, en particulier les baleines de Minke et les baleines à bosse. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avions décidé de venir y faire un tour !

Plusieurs compagnies proposent des sorties en mer pour observer les baleines sur d’anciens bateaux de pêche reconvertis. Notre choix se porte sur North Sailing qui nous parait être une compagnie responsable au niveau environnemental, et respectueuse des baleines, même si ça n’est pas la seule (Gentle Giants a l’air pas mal également par exemple).
Je trouve personnellement important que les compagnies proposant de telles activités cherchent en parallèle à sensibiliser les touristes au sort des cétacés en prenant par exemple clairement position contre la chasse et la consommation de viande de baleine (qui pose un réel problème en Islande, du fait des touristes).

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(Pour plus d’infos, n’hésitez pas à vous rendre ici)

Nous aurions bien aimé pouvoir opter pour le tour silencieux et neutre en carbone  mais malheureusement, nous sommes le 24 avril, et il n’est proposé qu’à partir du mois de mai. Nous aurions également aimé pouvoir nous rabattre sur une sortie combinée afin de pouvoir observer à la fois les baleines et les macareux qui commencent tout juste à revenir, mais la mer est pour l’instant démontée et le tour ne peut pas avoir lieu.

On nous conseille donc, à l’accueil de North Sailing, de patienter un moment afin de voir si les conditions s’améliorent et si nous pouvons quand même envisager d’aller observer uniquement les baleines. Bingo, un petit moment plus tard, Lire la suite

Road-trip en Islande (3/6) : au Nord toute !

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Hello ! Je sais qu’il y en a parmi vous qui attendaient la suite du périple islandais avec impatience ; j’espère donc que ce troisième épisode sera apprécié !
Et si vous souhaitez retrouver les aventures précédentes, c’est par ici que ça se passe :

  1. Du Blue Lagoon à Vík et ses plages de sable noir.
  2. Cap sur la lagune glaciaire de Jökulsárlón.

Je vous épargne le suspens dès le début : cette partie du voyage a été ma préférée, le nord de l’Islande possède une beauté lunaire, bouillonnante, à couper le souffle !

Reprenons donc le cours du voyage aujourd’hui, 23 avril, au départ de notre petit canyon, où nous nous réveillons avec un peu de neige et les cris des oies sauvages, pour remonter en direction de la région de Mývatn, au nord-est du pays. La route est superbe et la neige ne nous quitte pas : cette journée s’annonce vraiment sous les meilleurs auspices !

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Vatn, en islandais, signifie lac ; Mývatn est donc le « lac aux moucherons ». Pas forcément très engageant de prime abord j’en conviens ! Mais il serait bien bête de s’arrêter à ce nom tant la région possède de trésors à révéler. En outre, si, comme nous, vous voyagez durant la saison froide, aucun risque d’être pris pour cible par les cousins des fameux « midges » écossais !

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Après avoir effectué une bonne partie de la route de la matinée sous la neige, le ciel commence à se dégage et nous arrivons à Hverir avec le soleil. Nous apercevons de la fumée au loin et commençons à sentir une odeur de souffre : pas de doute nous sommes au bon endroit ! Le paysage ocre est sublime. Du rouge, du brun, du jaune. Nous en prenons déjà plein les yeux.
Nous Lire la suite

Road-trip en Islande (2/6) : cap sur la lagune glaciaire de Jökulsárlón.

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Lors de la précédente étape, nous nous étions quittés à Vík, deux jours seulement après le début du périple.
Au matin du 21 avril, après un dernier moment à observer le paysage depuis l’église de Vík, nous avons repris la route sous un soleil de plomb avec pour objectif la lagune glaciaire de Jökulsárlón, deuxième endroit clé que je ne voulais manquer sous aucun prétexte, et où je souhaitais pouvoir passer du temps.

200 km environ séparent ces deux endroits et la route peut se faire en 2h15 si l’on choisit de ne pas s’arrêter. On peut également opter au contraire pour l’option « longue » et décider d’étirer cette partie du voyage pour profiter pleinement de la région de Skaftafell, la partie sud du parc national du Vatnajökull (qui couvre près de 14% du territoire islandais !).
Nous aurions pu partir plus tôt de Vík pour faire une petite promenade de deux heures pour aller voir par exemple Svartifoss, la cascade noire et ses orgues basaltiques, mais pour ce premier séjour islandais, nous avions choisi de sauter l’étape Skaftafell (pourquoi ne pas revenir y passer du temps en hiver par exemple ?) et de nous diriger directement ou presque sur Jökulsárlón !

En partant de Vík, nous avons laissé dernière nous les paysages et les couleurs me rappelant l’île de Skye pour traverser de grandes étendues noires, des champs de coussins de lave recouvert de mousses vertes, puis des glaciers bleutés en arrivant à destination.

Et franchement, là encore je n’ai pas été déçue ; la plage de diamant et la lagune glaciaire sont largement à la hauteur de leur réputation !
J’ai énormément apprécié d’avoir le temps de regarder les icebergs respirer au rythme des vagues sur la plage noire sous un ciel bleu, limpide.
Comme nous avions décidé de passer la nuit à cet endroit, nous avons ensuite eu le temps d’admirer la lumière changer au dessus de la lagune, de voir les phoques jouer dans les eaux froides et les touristes s’en aller petit à petit pour laisser place au calme de la soirée avec une vue imprenable sur les géants de glace en mouvement perpétuel.

 

Astuce : Lire la suite

Road-trip en Islande (1/6) : du Blue Lagoon à Vík et ses plages de sable noir.

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Alors qu’il commence à faire bien (trop) chaud en France, je vous propose aujourd’hui d’embarquer avec moi pour la première étape d’un périple, entre glaciers et volcans, au pays des fées, des sources chaudes et de Sigur Rós : l’Islande !

Dans un coin de ma tête depuis l’école primaire, ce pays magique, avec ses aurores boréales, m’a toujours fait rêver. Cependant, il me semblait jusqu’à présent inaccessible car bien trop cher, même pour moi qui ai l’habitude de voyager en Europe du Nord et en Scandinavie, et de traquer les bons plans un peu partout !

Mais à force de rêver de voir ça de mes propres yeux, j’ai fini par me dire qu’il fallait que je m’en donne enfin les moyens… et j’ai donc fini par m’envoler vers Reykjavík en avril dernier !

Je suis partie avec Monsieur Bio pour 10 jours de périple en camping-car autour du pays. Nous avions choisi, pour ce premier voyage en terres islandaises, de suivre la route circulaire et de faire un détour par la péninsule de Snaefellsnes.

L’Islande est devenue une destination très touristique ces dernières années et je n’avais pas du tout envie de me retrouver confrontée aux hordes de touristes ; partir hors-saison était donc une évidence.
De plus, cela nous a également permis de pouvoir louer un camping-car 40% moins cher qu’en plein été. En choisissant ce moyen de transport nous avions opté pour une totale autonomie et n’avons donc pas eu à nous soucier du tout de trouver/réserver des hébergements (nous n’avons même pas passé une seule nuit dans un camping). Nous étions également tranquilles pour les repas que nous avons toujours pu préparer nous-même en faisant nos propres courses.
La désavantage de ce mode de transport étant que du coup, les Hautes Terres, au centre de l’Islande, nous étaient totalement inaccessibles car il faut un véhicule 4×4 pour pouvoir y accéder. Très honnêtement, cela était vraiment très loin d’être un souci pour différentes raisons :
– au mois d’avril la météo est encore rude et la majorité des routes des Hautes Terres est de toute façon fermée à la circulation,
– pour une première découverte de l’Islande, la route circulaire permet déjà de voir énormément de choses,
– et surtout, vous commencez à me connaître, cela fait un bon prétexte pour revenir !

Nous somme donc partis de Genève le 19 avril pour un vol direct sur Keflavík, l’aéroport situé à moins de 40 minutes de routes de Rekjavík.
Le voyage dure environ 4h, mais avec le décalage horaire d’une heure et le fait que l’Islande ne passe pas à l’heure d’été, nous avons eu l’impression d’arriver seulement 2h après notre départ !
Nous nous somme tout de suite dirigés vers notre agence de location afin de récupérer le camping-car et cela a pris bien plus de temps que prévu ! (Je ne vais pas m’étendre là-dessus pour le moment, mais je pense vous préparer un petit article avec quelques conseils, pourquoi pas une estimation des coûts du voyage etc… si cela vous intéresse et que vous comptez à votre tour vous rendre en Islande.)
Bref, après avoir perdu pas loin de 2h, nous étions enfin au volant de l’engin, immédiatement rebaptisée « La Grosse Dondon »,  et en route pour le premier arrêt du voyage : Lire la suite