Mon stage d’aromathérapie (2).

Bonjour à tous ! Je reviens donc aujourd’hui pour vous raconter la deuxième journée de mon petit stage d’aromathérapie drômois.

Au départ ça n’était pas prévu mais nous avons finalement débuté cette seconde partie par une jolie balade dans les collines dioises qui entourent la maison et le labo de Claire. L’occasion pour elle de nous montrer les endroits où poussent les plantes qu’elle récolte pour fabriquer ses produits de soin et de beauté.
Certaines d’entre elles sont issues de cultures biologiques (c’est le cas notamment des roses) et d’autres, la plupart d’ailleurs, sont tout simplement sauvages !

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Nous avons donc pu découvrir entre autres, le thym à linalol, le pin sylvestre, la carotte sauvage, la sarriette, le genévrier, les roses de damas ou encore la sauge (que vous pouvez voir sur la photo ci-dessous) dans leur « habitat » naturel !
Même si ça n’était plus vraiment la saison, j’ai trouvé très sympa et vraiment utile de pouvoir appréhender ces plantes d’une manière très concrète en plus d’en étudier les vertus et les propriétés.
D’ailleurs si cela vous intéresse je pourrai vous faire un petit topo sur certaines d’entre elles avec des photos et quelques explications… dites-moi !

sauge

Après une heure environ de promenade dans la nature, le temps commence à changer et nous rentrons juste au bon moment pour nous mettre à l’abri dans notre salle d’étude, agréablement chauffée par un poêle à bois.

Cinq huiles essentielles et leurs hydrolats sont au programme de cette matinée d’étude. Nous allons donc nous pencher aujourd’hui plus particulièrement sur :
– le pin sylvestre
– le sapin blanc
– le laurier
– la sarriette
– la menthe poivrée

Comme le jour précédent nous commençons, pour chaque plante, par sentir l’huile essentielle et l’hydrolat. En règle générale, l’odeur de l’huile est franchement plus prononcée que celle de l’hydrolat.

Mon coup de cœur du jour va au sapin blanc. Cet arbre est à la base originaire du Canada et son huile essentielle est obtenue par distillation de ses aiguilles.
Il s’avère utile dans différentes situations. Il est en effet efficace contre le rhume ou la bronchite, c’est un stimulant général qui peut servir en cas de faiblesse immunitaire, c’est également un activateur lymphatique et il peut donc aider à atténuer la cellulite, il favorise le lâcher prise, permet de libérer des dépendances (en association avec la bergamote et la myrthe verte) et peut être utilisé en cas de symptôme de dépression.

Et puis c’est vrai qu’il sent les fêtes de Noël et sera donc parfaitement adapté à la diffusion atmosphérique en cette période de fin d’année. Si vous l’associez à la mandarine, l’odeur vous remontera le moral !

Après la découverte de ces nouvelles plantes, nous nous préparons à aller manger un bout tout en profitant du spectacle de l’automne et de ses couleurs.

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Au moment du repas, nous en profitons pour mettre en route le petit alambic du Portugal, en cuivre, dans lequel nous allons distiller de la fleur d’oranger !
Je suis ravie car je suis une adepte de l’hydrolat de fleurs d’oranger et que je n’en ai plus.
Etienne, le mari de Claire et spécialiste de la distillation vient nous aider à mettre tout ça en route.
Nous utilisons des fleurs sèches qui viennent du Maroc. Et oui, nous faisons une petite infidélité à la production locale pour cette fois !

Un kilo de fleurs sèches équivaut à 4 kilos de fleurs fraiches. Nous allons récupérer sans mal l’hydrolat, mais par contre ces fleurs donnent très peu d’huile essentielle (ce qui explique d’ailleurs son prix). Cette dernière est connue sous le nom de néroli.

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J’en profite d’ailleurs pour vous préciser que la fleur d’orange n’est pas la seule partie de l’oranger que l’on peut utiliser. Et non !
On peut en effet distiller les feuilles et rameaux, ce qui nous donnera alors l’huile essentielle de petit grain bigarade, ou encore extraire par pressage l’huile essentielle des zestes d’oranges !

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Pendant le temps de la distillation (le temps de prendre notre repas de midi), l’odeur qui se dégage de l’alambique est vraiment agréable, par contre une fois que l’hydrolat commence à couler et que nous pouvons alors le goûter, nous constatons qu’il est vraiment très très fort, et un peu trop amer pour le moment. Il nous faudra donc le laisser reposer au moins un mois avant de l’utiliser !

Il est alors temps de nous diriger vers le labo pour préparer nos deux autres produits du jour. A savoir : une lotion apaisante et vivifiante pour le visage à base d’hydrolats de carotte sauvage, de rose, de calendula et de camomille romaine, puis un mélange automne/hiver à prendre en cure de trois semaines (une cuillère chaque matin) et qui se compose quant à lui d’hydrolats d’ortie, de prêle, de genévrier, de thym à linalol et de romarin.

hydrolat visage
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Là, les mélanges sont vraiment extrêmement simples à réaliser, il n’y a pas d’émulsion comme c’était le cas pour les crèmes le jour précédent, le point clé est donc de bien connaitre les propriétés des plantes utilisées en fonction de l’action que l’on veut avoir.

Je peux vous dire que j’utilise ces deux mélanges quotidiennement depuis la fin du stage et je suis enchantée de la lotion pour le visage que je referai à coup sûr une fois que je l’aurai terminée tellement je la trouve géniale ! Et j’adore son odeur, ce qui ne gâche vraiment rien !
J’ai l’habitude de me démaquiller à l’huile et je m’en sers donc ensuite pour enlever toute trace de gras qui pourrait subsister (je j’utilise également le matin, pour « réveiller » ma peau).

Et voilà, nous sommes donc reparties de ce stage avec 6 produits dans nos sacs : 3 crèmes, 2 mélanges d’hydrolats et 1 hydrolat de fleur d’oranger que nous avons nous même distillé.
Autant vous dire que je ne m’attendais pas à fabriquer autant de choses, je suis donc ravie !

Claire, qui animait le stage, est réellement une personne passionnée par son métier et, ce qui est plus rare, on sent qu’elle souhaite vraiment transmettre ses connaissances et faire partager son savoir et son expérience.
C’était la première fois qu’elle proposait ce genre de formation et j’espère pour elle et ses futurs « élèves » que ce n’est que le début d’une longue série !

Vous pouvez trouver tous les renseignements sur son site (les stages sont par contre bien cachés dans la rubrique « actualités ») et voici les coordonnées :
SOLAURE
Quartier La Louine
26310 BARNAVE

Photos du 2e jour : (c) Orane Schroetter

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2 Commentaires sur "Mon stage d’aromathérapie (2)."

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unkolibrisouslaneige
Invité
10 années 4 mois plus tôt

Wow! Les photos sont encore une fois magnifiques! Et si jamais il t’arrivait de venir au Québec, l’endroit ressemble beaucoup à cette magnifique petite ferme bio qui transforme ses propres herbes en toutes sortes de produits: http://www.lesjardinsdelorme.com/
Si jamais… Ce sera un endroit à découvrir! 😉
Sinon, je suis en train de regarder les possibilités d’y travailler cet été. Si ce projet fonctionnait, c’est certain que je ferai quelque posts à ce sujet! 🙂

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